Augmentation mammaire

Augmentation mammaire avec prothèses

En fonction de ce contexte anatomique et des désirs exprimés par la patiente, une stratégie opératoire aura été convenue lors de la consultation. Seront ainsi prédéterminés l’emplacement des cicatrices, le type et la taille des implants ainsi que leur positionnement par rapport au muscle.

En cas de ptôse mammaire associée (seins tombants, aréoles basses), on a vu qu’il pouvait être souhaitable de réduire l’enveloppe cutanée du sein afin de le faire remonter («mastopexie»). Cette résection de peau se traduira alors par des cicatrices plus importantes (autour de l’aréole± verticale ± horizontale dans le sillon sous-mammaire)

Hospitalisation : L’intervention justifie une hospitalisation d’une journée. L’entrée s’effectue alors le matin et la sortie est autorisée dès le lendemain.

Douleurs-Post-op : Les suites opératoires sont habituellement douloureuses les premiers jours, notamment lorsque les implants sont de gros volume et surtout s’ils sont placés derrière les muscles. Un traitement antalgique, adapté à l’intensité des douleurs, sera prescrit pendant quelques jours. Dans le meilleur des cas, la patiente ressentira une forte sensation de tension.

Œdème (gonflement), ecchymoses (bleus) et gêne à l’élévation des bras sont fréquents les premiers temps.
Un soutien-gorge spécifique sera placé à la fin de l’intervention et devra être gardé jour et nuit durant un mois.
Deux drains pourront être mis en place lorsque la patiente sera encore sous anesthésie afin d’évacuer le sang qui pourrait s’accumuler autour des prothèses. Ils seront retirés dans les 24 à 48h.

Il convient d’envisager une convalescence avec interruption d’activité d’une durée de cinq à dix jours. Sachez que conduire sera difficile durant environ une semaine et qu’il est préférable de prévoir de l’aide à domicile les premiers jours, spécialement si vous avez des enfants en bas âge.   

Il est conseillé d’attendre un à deux mois pour reprendre une activité sportive.

Résultats : Un délai de deux à trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que les seins aient retrouvé toute leur souplesse et que les prothèses se soient stabilisées. L’intervention aura permis une amélioration du volume et de la forme de la poitrine. Les cicatrices sont habituel­lement très discrètes. Le gain de volume mammaire a une répercussion sur la silhouette globale, permettant une plus grande liberté vestimentaire. Au-delà de ces améliorations physiques, le recouvrement d’une féminité pleine et entière a souvent un effet très bénéfique sur le plan psychologique.

Durée de vie des implants : Même si on peut voir certaines patientes conserver leurs implants plusieurs décennies sans modification majeure, il ne faut pas considérer la mise en place de prothèses mammaires comme quelque chose de définitif «à vie». Ainsi, une patiente porteuse d’implants peut s’attendre à devoir un jour remplacer ses prothèses afin que l’effet bénéfique soit maintenu. Les implants, quels qu’ils soient, ont une espérance de vie incertaine qu’il est impossible d’estimer précisément puisqu’elle dépend de phénomènes d’usure de rapidité variable. La durée de vie des implants ne peut donc en aucun cas être garantie. La durée de vie moyenne est estimée aux alentours de 10 ans.

Il faut noter toutefois que les implants de nouvelle génération ont fait de gros progrès en terme de résistance et de fiabilité. A partir de la dixième année, il faudra se poser la question du changement de prothèses si apparaît une modification de consistance. 

Complications possibles : En pratique, la grande majorité des augmentations mammaires réalisées dans les règles se passe sans aucun problème, les suites opératoires sont simples et les patientes sont plei­nement satisfaites de leur résultat. Pourtant, parfois, des complications peuvent survenir au décours de l’intervention, certaines inhérentes au geste chirurgical mammaire et d’autre spécifiquement liées aux implants :

  • Epanchements, infection
  • hématome : l’accumulation de sang autour de la prothèse est une complication précoce pouvant survenir au cours des premières heures. Il est important, une reprise au bloc opératoire est alors préférable afin d’évacuer le sang et de stopper le saignement à son origine.
  • Épanchement séreux : une accumulation de liquide lymphatique autour de la prothèse est un phénomène assez fréquent dans les suites opératoires immédiates. Il est souvent associé à un œdème. Il se traduit par une augmentation transitoire du volume mammaire. li disparaît spontanément et progressivement;
  • A distance de la chirurgie, un sérome doit impérativement vous amener à consulter votre chirurgien.
  • infection : rare après ce type de chirurgie. Elle peut ne pas être résolue par le seul traitement antibiotique et impose alors une reprise chirurgicale pour drainage et ablation de l’implant pendant quelques mois (temps nécessaire avant de pouvoir remettre en place une nouvelle prothèse sans risque).
  • Nécrose cutanée : Elle est consécutive à un manque d’oxygénation tissulaire dû à une insuffisance d’apport sanguin localisé, qui peut être favorisé par une tension excessive, un hématome, une infection ou un tabagisme important chez la patiente. li s’agit d’une complication très rare mais redoutée car, à l’extrême, elle peut localement mettre à nu la prothèse, notamment par une désunion des sutures. Une reprise chirurgicale s’impose souvent, avec parfois la nécessité de retirer provisoirement l’implant.
  • Anomalies de cicatrisation : Le processus de cicatrisation mettant en jeu des phénomènes assez aléatoires, il arrive parfois que les cicatrices ne soient pas, à terme, aussi discrètes qu’escompté, pouvant alors prendre des aspects très variables : élargies, rétractiles, adhérentes, hyper ou hypopigmentées, hypertrophiques (boursouflées), voire exceptionnellement chéloïdes.
  • Altération de la sensibilité : Elles sont fréquentes les premiers mois mais finissent la plupart du temps par régresser. Rarement toutefois, un certain degré de dysesthésie (diminution ou exagération de la sensibilité au toucher) peut persister, en particulier au niveau de l’aréole et du mamelon.
  • Formation de « plis» ou aspect de «vagues» : Les implants étant souples, il est possible que leur enveloppe se plisse et que ces plis soient perceptibles au toucher, voire même visibles sous la peau dans certaines positions, donnant alors un aspect de vagues. Ce phénomène, un peu plus fréquent avec le serum physiologique qu’avec le gel de silicone, survient surtout chez des patientes minces. Une intervention de lipomodelage peut parfois être proposée. Elle consiste à apposer une fine couche de graisse sous la peau du sein afin de «camoufler» l’implant.
  • «Coques» : La réaction physiologique, normale et constante de l’organisme humain en présence d’un corps étranger, est de l’isoler des tissus environnants en constituant une membrane hermétique qui va entourer l’implant et qu’on appelle« capsule périprothétique». Normalement, cette membrane est fine, souple et imperceptible, mais il arrive que la réaction s’amplifie et que la capsule s’épaississe, devienne fibreuse et se rétracte en comprimant l’implant, prenant alors le nom de «coque». Selon l’intensité du phénomène, il peut en résulter: un simple raffermissement du sein, une constriction parfois gênante, voire une déformation visible avec globulisation de la prothèse aboutissant à l’extrême à une sphère dure, douloureuse, plus ou moins excentrée. Cette fibrose rétractile est parfois secondaire à un hématome ou une infection, mais la plupart du temps sa survenue reste imprévisible, résultant de réactions organiques aléatoires. e cas échéant, une réintervention peut corriger une telle contracture par section de la capsule (« capsulotomie»). Les prothèses recouvertes de polyuréthane peuvent être une solution en cas de coque récidivantes.
  • Rupture : Une perte d’étanchéité de l’enveloppe de l’implant peut survenir. Il peut s’agir d’une simple porosité, d’ouvertures punctiformes, de microfissurations, voire de véritables brèches. Cela peut être, très rarement, la conséquence d’un traumatisme violent ou d’une piqûre accidentelle et, beaucoup plus souvent, le résultat d’une usure progressive de la paroi due à l’ancienneté. Il sera alors nécessaire de changer les implants avec une nouvelle intervention chirurgicale.
  • Malposition, déplacement : Un mauvais positionnement, ou le déplacement secondaire des implants, affectant alors la forme de la poitrine, peuvent parfois justifier une correction chirurgicale.
  • Rotation : Bien que relativement rare en pratique, le pivotement d’une prothèse« anatomique» reste théoriquement possible et peut affecter le résultat esthétique.

Augmentation mammaire avec graisse

Indications : Contrairement à l’augmentation mammaire avec pose de prothèses, le lipomodelage esthétique des seins ne permet lui qu’une augmentation modérée et convient mieux aux patientes qui veulent retrouver un« état antérieur» (après amaigrissement, grossesse, allaitement) et/ou désirent une solution plus « naturelle», sans corps étranger prothétique. De plus, cette technique n’est possible que si la patiente présente un site donneur de graisse suffisant.

Cette technique présente de traiter les éventuelles surcharges graisseuses localisées dysharmonieuses (sites de prélèvement de la graisse) tout en augmentant le volume des seins sans avoir recours à un corps étranger.

Hospitalisation : L’intervention justifie une hospitalisation d’une journée. L’entrée s’effectue alors le matin et la sortie est autorisée dès le lendemain.

Douleurs/Post-op : Les douleurs durant les premiers jours sont en règle générale modérées, mais elles peuvent être transitoirement assez marquées au niveau des zones de prélèvement. Un gonflement des tissus (œdème) au niveau des sites de prélèvement et au niveau des seins apparaît pendant les 48 heures suivant l’intervention, et mettra en général 1 à 3 mois à se résorber. Des ecchymoses (bleus) apparaissent dans les premières heures au niveau des zones de prélèvement de graisse : elles se résorbent dans un délai de 10 à 20 jours après l’intervention.

Une certaine fatigue peut être ressentie pendant une à deux semaines, surtout en cas de prélèvement graisseux et de liposuccion importante.

Il convient de ne pas exposer au soleil ou aux U.V. les régions opérées avant 4 semaines au moins, ce qui impliquerait le risque de pigmentation cutanée. Après résorption des phénomènes d’œdème et d’ecchymoses, le résultat commence à apparaître dans un délai de 1 mois après l’intervention, mais le résultat proche du résultat final nécessite 3 à 6 mois.

Complications possibles : Des zones plus fermes (dites de cytostéatonécrose) peuvent apparaître de façon rare. Ces zones diminuent progressivement de taille en quelques mois, et s’assouplissent lentement. Dans le cas contraire, en cas d’augmentation progressive vous devez en parler lors de la consultation.

Puisque le tissu graisseux déposé reste vivant, il est soumis naturellement aux variations de poids. En cas d’amaigrissement très important, le volume des seins diminuera. A contrario, en cas de prise de poids importante les seins peuvent augmenter de volume. Une certaine stabilité pondérale est donc recom­mandée afin de pérenniser la stabilité du résultat.

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